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MICROBIOLOGIA

Comments : Il faut remettre de la connaissance et de la science naturelle dans l’agriculture

Ça n’a l’air de rien comme ça, le sol.

On le foule, on le piétine sans y faire attention, sauf quand nos godasses sont pleines de boue et qu’on râle un bon coup.

Pas les agronomes et chercheurs, spécialistes de la pédologie, la science de la formation et de l’évolution des sols. Complexe, composé d’organismes vivants, le sol est la base de tout. Sans lui, point de survie.

Et, mauvaise nouvelle, il ne pète pas la forme.

les Laboratoires d’analyses microbiologiques des sols 

OUI a travaillait à l’Institut national de la recherche agronomique .

À l’époque, l’établissement entamait le virage OGM et justifiait l’usage des farines animales pour nourrir les vaches et augmenter la production laitière.

Pour nous, il était hors de question de cautionner ces pratiques.

On a décidé de s’implanter pour s’intéresser de près aux sols, en créant les Laboratoires d’analyses des terrains

On effectue des analyses chimiques et biologiques des sols. C’est une approche scientifique de terrain.

Qui vous consulte et pourquoi 

Des maraîchers, des agriculteur , mais nos principaux sont les viticulteurs qui se rendent compte que la qualité de leurs vins baisse.

Quand ils viennent nous voir, c’est qu’ils ont déjà idée que la chimie déversée sur les vignes fait des dégâts.

On leur fait prendre conscience qu’elle altère la qualité de leur sol et donc de leur terroir.

Ils nous demandent de faire revenir de la vie dans leurs sols pour produire un vin de meilleure qualité et pouvoir mieux vendre.

Pour vous, qu’est-ce qu’un bon sol, une bonne terre arable

Un bon sol suppose un équilibre entre de l’eau, de l’air, de la matière minérale et de la matière organique.

On parle d’humus (la matière organique), de limon et d’argile.

Un bon sol doit avoir de la faune comme les vers de terre, de la microfaune comme les collemboles, les acariens, mais aussi héberger des microbes, des champignons, des bactéries… Bref, toute une vie souterraine qui travaille la terre.

Entre 1950 et 2020, les sols ont perdu la moitié de leurs matières organiques, passant de 4 % à moins de 2 %. Une grande partie des sols en France est en déséquilibre.

Cela a des conséquences sur les cultures, mais aussi sur tout un environnement. Les sols qui n’ont plus assez de matières organiques absorbent moins d’eau, et par voie de conséquence les argiles se fixent moins.

D’où le fait que, dès qu’il pleut, les eaux ruisselantes charrient l’argile et les limons.
Vous dites finalement que lorsqu’il pleut dans les zones rurales, ça fait de la boue. 

Mais c’est normal, non ?

Ben non, justement, ce n’est pas normal. Imaginez : depuis les millénaires que l’on pratique l’agriculture, si à chaque fois qu’il pleuvait fort il y avait des torrents de boue, on vivrait sur la croûte terrestre ! Cette boue que l’on voit à la télé se déverser en torrents dès qu’il pleut devient la norme, mais il est erroné de croire que cela a toujours été comme ça. Ces torrents de boue sont des révélateurs de l’instabilité des sols. La quantité de limon et d’argile qui se retrouve dans ces eaux est totalement anormale. Ce phénomène désormais systématique devrait nous inquiéter.

On accuse donc un peu trop rapidement le dérèglement climatique ?

On ne va pas nier le fait qu’il y a un dérèglement climatique, mais cela n’exclut pas de se poser la question de la stabilité des sols et de leur mauvais état général en France. Ils sont trop et mal travaillés. Ils sont tellement tassés qu’ils sont presque aussi durs que du béton ! Sans matière organique, les sols n’ont plus la porosité suffisante pour éponger l’eau.

Un sol avec compost retient 300 fois plus d’eau qu’un sol sans compost.

Quand on va sur le terrain, on peut mesurer cette perméabilité ou non du sol.

Avant même de faire des analyses, comment appréhendez-vous un sol ? Existe-t-il une approche sensible du sol ?

Quand on arrive dans un champ, on « écoute » avec nos pieds. Il y a des sols qui ont une sensation de moelleux, de moquette… Une terre souple nous donne un indice de bonne santé du sol. Il y a aussi l’odeur :

la matière organique sent la forêt, puisque c’est de l’humus.

Enfin, quand on effrite la terre entre ses doigts, un sol vivant est grumeleux, un peu comme du couscous.

Comment les paysans devraient-ils labourer leurs terres ?

Ils ne devraient plus labourer ! Le labour date d’un peu moins de mille ans. Ce n’est pas grand-chose, comparé aux sept mille ans de pratiques agricoles. Dans le monde, il y a 1,3 milliard d’agriculteurs, dont 1 milliard qui travaillent à la main, 200 millions qui utilisent la traction animale et 30 millions qui possèdent des machines.

La traction animale est un moindre mal parce qu’elle retourne peu les sols, ce qui convient bien à la matière organique. Mais après la guerre, on a dit aux ­paysans :

« Vendez vos chevaux, achetez des tracteurs. »

Ces labours de plus en plus profonds ont pillé la matière organique. Sans compter qu’un labour, c’est 1 tonne de CO2 à l’hectare, ce qui participe au réchauffement climatique planétaire…

Quelle solution de remplacement

Une solution radicale :

arrêter le labour et se convertir au « semis direct sous couvert ».

C’est une technique de permaculture sophistiquée qui nécessite un engagement de l’agriculteur, mais qui a fait ses preuves. L’idée est de laisser tranquilles les sols.

En pratique, le paysan sème un couvert végétal dans son champ, puis va le faucher en même temps qu’il va semer ses céréales, par exemple.

En un seul passage, il protège son sol, le nourrit et sème sa future récolte.

En France, la technique a émergé en 1999. Depuis, sur les 300 000 agriculteurs recensés, environ 3 000 se sont convertis au semis direct sous couvert.

Ce qui représente seulement 1 % du monde rural. C’est donc très marginal.

Si cela est si efficace, où sont les freins 

D’abord, c’est un engagement financier.

Il faut que les agriculteurs s’équipent d’un semoir à disques, qui coûte cher.

La plupart étant déjà financièrement pris à la gorge, ils ne veulent pas entendre parler de nouveaux investissements. L’autre frein est psychologique. Les agriculteurs adorent « casser des mottes », comme ils disent.

Le « bon » agriculteur est encore celui qui effectue quatre ou cinq passages de tracteur dans son champ. Avec le semis direct sous couvert, un seul passage suffit.

De quoi faire des économies de fioul ! Mais non, ça ne passe pas. Beaucoup auraient l’impression de perdre leur honneur, de régresser socialement en abandonnant un matériel surdimensionné pour revenir à quelque chose de plus simple.

Ceux qui font ce choix ont le courage psychologique d’affronter les railleries des voisins qui prédisent la faillite.

C’est d’autant moins évident que les chambres d’agriculture n’enseignent pas cette technique, qu’il n’y a pas d’aides financières pour s’équiper.

Le paysan qui fait ce choix est seul.

Est-il encore possible de « soigner » les sols dont vous dites qu’ils sont bien malades ?

Il faut ramener de la vie sur des sols qui sont épuisés. Pour ça, on doit amender la terre avec du compost

et restituer de la matière organique, replanter des haies pour abriter la faune et protéger du vent

Ce qu’il faut comprendre, c’est que le sol, c’est complexe.

On ne change pas de technique comme on change de chemise.

Il faut redécouvrir tout un savoir agronomique que l’agriculture conventionnelle a effacé. Comment fonctionne un sol ?

Pourquoi vaut-il mieux planter telle céréale sur cette parcelle que telle autre ?

Quelle rotation et quelles associations de cultures mettre en place ?

Il faut remettre de la connaissance et de la science naturelle dans les sols.

Au lieu de compenser les faibles rendements à grand renfort d’engrais, on doit se poser la question de savoir pourquoi ça va si mal.

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